• Les vacances, c'est aussi le moment de penser à tous ceux qui ont quitté nos vies. Je ne parle évidemment pas des célébrités, bien que je ne me sois jamais totalement remis de la mort de Teri Moïse en 2013 qui m'a laissé à jamais orphelin des poèmes de Michelle, mais de nos proches. Ce temps de pause est l'occasion de mesurer le vide qu'ils ont laissé dans nos vies, de les honorer aussi de nos pensées. C'est comme si la trêve de la frénésie qui accompagne notre quotidien permettait enfin de remettre les choses à leur vraie place, ou plutôt comme si celles-ci s'y remettaient toutes seules, naturellement.

     

    Ce n'est pas nécessairement triste. C'est même beau de constater combien certaines personnes ont pu nous aider à nous construire. De reconnaître leur empreinte dans certaines de nos attitudes, dans nos goûts, nos penchants, nos réflexes de vie, même. D'observer que la mort n'aura eu aucun pouvoir sur ce qu'ils nous ont transmis, sur l'héritage humain qu'ils nous ont légué. Et d'espérer que nous saurons à notre tour influencer en bien ceux qui nous entourent. Pas par de beaux discours ni par de vaines postures. Mais par nos actes, par notre façon d'être au monde.

     

     

    Pour nous montrer dignes d'eux, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

     

     


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  • En tant que parent, les vacances d'été ne sont pas pour moi, loin s'en faut, uniquement synonymes de repos et de divertissement. Mais il y a au moins une chose que j'apprécie par-dessus tout : c'est l'absence d'anticipation qui rend les instants les plus banals exceptionnels. N'ayant rien d'absolument urgent à faire, je peux enfin vivre les moments pour ce qu'ils sont, comme du présent renouvelé plutôt que du futur trop vite devenu du passé. Regarder mes garçons sauter dans l'eau ou ma fille s'essayer au tricycle sans penser à la suite, à la douche, au repas, au coucher. A tout ce qu'il y a, à tout ce qu'il y aura toujours à faire.

     

    Rien ne presse. Tout a, enfin, la même valeur, le travail n'exerce plus son envahissante tyrannie et je peux m'abandonner à la rêverie, à la contemplation des paysages, prendre le temps d'observer la beauté qui m'entoure. Ecouter la musique de la mer et me demander avec le poète :

    « Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse,

    Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,

    De cette fonction sublime de berceuse ?

    La mer, la vaste mer, console nos labeurs ! ».

     

    Mais cela ne dure pas et je suis vite saisi d'accès de nostalgie d'autant plus violents qu'ils sont aussi inattendus qu'incongrus. J'ai trop d'expérience pour ne pas savoir comment se terminent toutes les vacances.

     

     


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