• Un temps pour presque tout

    En tant que parent, les vacances d'été ne sont pas pour moi, loin s'en faut, uniquement synonymes de repos et de divertissement. Mais il y a au moins une chose que j'apprécie par-dessus tout : c'est l'absence d'anticipation qui rend les instants les plus banals exceptionnels. N'ayant rien d'absolument urgent à faire, je peux enfin vivre les moments pour ce qu'ils sont, comme du présent renouvelé plutôt que du futur trop vite devenu du passé. Regarder mes garçons sauter dans l'eau ou ma fille s'essayer au tricycle sans penser à la suite, à la douche, au repas, au coucher. A tout ce qu'il y a, à tout ce qu'il y aura toujours à faire.

     

    Rien ne presse. Tout a, enfin, la même valeur, le travail n'exerce plus son envahissante tyrannie et je peux m'abandonner à la rêverie, à la contemplation des paysages, prendre le temps d'observer la beauté qui m'entoure. Ecouter la musique de la mer et me demander avec le poète :

    « Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse,

    Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,

    De cette fonction sublime de berceuse ?

    La mer, la vaste mer, console nos labeurs ! ».

     

    Mais cela ne dure pas et je suis vite saisi d'accès de nostalgie d'autant plus violents qu'ils sont aussi inattendus qu'incongrus. J'ai trop d'expérience pour ne pas savoir comment se terminent toutes les vacances.

     

     


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