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L’hiver, chaque fois, c’est la même ritournelle, |
Il neige sur mon front des flocons de bonheur |
Mais ils ne fondent pas, ils s’accrochent à mon cœur, |
Et je comprends alors que c’est bientôt noël. |
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Une boîte à chaussures trouvée au grenier |
Contenant un cadenas et des photos jaunies, |
Une bille d’agate et un carnet usé |
A laquelle on consacre son après-midi, |
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Echauffe moins les sens, renferme moins de rêves |
Que ce mot de noël, étincelle fatale, |
Qui ranime l’enfance et annonce une trêve |
Faite de lumières de trésors et d’étoiles. |
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Mais le barbu fantôme hélas encor sommeille, |
Noël s’évanouit comme un rêve au réveil |
Et disparaît avec toutes ses illusions, |
comme un bonhomme de neige en fin de saison, |
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Seul et abandonné, et fondu aux trois-quarts, |
La carotte érodée par le travail du temps, |
inspirant la pitié mais surtout le cafard, |
Laid comme la neige salie par les passants. |